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Accueil / Dictionnaire des rues / Rue de la Bouquerie 

Bouquerie
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    Comme la rue de la Bancasse ou, plus tard, la rue de la Balance, la rue de la Bouquerie fut une Magna Carreria, c’est-à-dire une des grandes rues de la ville, qu’un carrosse pouvait emprunter sans problèmes et que l’on nettoyait particulièrement lorsqu’un invité de marque était reçu par la ville. 

 

Au XIVème et au XVème siècle, le nom de Bouquerie, qui signifie «boucherie», était plutôt attribué à la rue saint Marc (actuelle République), la boucherie se trouvant à son extrémité, près de saint Martial. Mais comme on l’utilisait pour aller de la grande boucherie, située place de l’Horloge, au portail Boquier, elle prit le nom de rue de la Bouquerie. Elle a  également porté le nom de rue des Masses.


Au XIVème siècle, à l'époque du pape Grégoire XI, la rue abritait la livrée du cardinal Robert de Genève

L'Hôtel Villardy de Montlaur, bâti sur l'emplacement de la livrée de Cambrai fut acquis par la Ville  en 1927 pour agrandir le Musée Calvet. 

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    Au n° 30 se trouve la maison de Pierre Avril qui, en 1603, fit construire un jeu de paume doté d'un billard. Sa fille épousa le peintre Nicolas Mignard qui s'y installa. En 1655 et 1657, Molière et sa troupe ambulante se produisirent au jeu paume. Le frère de Nicolas, Pierre Mignard, fit de Molière plusieurs portraits. Pierre II Mignard, dit le Chevalier, fils de Nicolas, naquit dans cette maison en 1640 et y mourut en 1725. Le mascaron baroque qui orne la porte d'entrée est de cette époque.

 

Au XVIIIème siècle l'hôtel eut pour propriétaire le duc de Brancas qui reçut, en octobre 1784, le contrôleur général des finances Necker, son épouse et sa fille, la future Madame de Staël. Celle-ci laissa une opinion fort négative sur la ville : «Avignon est grand et dépeuplé, les têtes des habitants sont désertes comme les rues, le paysage n'est point beau, le soleil n‘échauffe qu'en consumant

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Le Petit Séminaire s'y installa en 1812 ; de cette époque datent les trois statues qui représentaient Jésus Marie et Joseph dans une grande niche. L'Enfant avait déjà été volé, et les deux autres statues furent cassées en 2015 lors du ravalement de la façade.

En 1826, le séminaire fut remplacé par les Dames de la Providence qui recueillaient les filles repenties, puis les orphelines.

 

Au rez-de-chaussée de l'hôtel, l‘imprimerie Seguin fit paraître la première édition de «Miréio» de Frédéric Mistral en 1859. Puis, de 1891 à 1893, le journal de Folco de Baroncelli, «l‘Aîoli», sortit de ses presses. 

Maison de Mignard

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< Rue de la Bonneterie                                                                                                                                    Rue du Bourgneuf >
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