Accueil / Dictionnaire des rues / Rue de la Palapharnerie
Au XIVème siècle, les écuries du pape étaient installées dans ce quartier. La «domus palafrenarie equorum» était dirigée par un gouverneur ou maître des écuries. Entre quarante et cinquante palefreniers étaient employés à l'entretien des chevaux et mulets destinés aux usages courants de la cour apostolique : cortèges, courriers, charrois, transports divers. Clément VI avait une passion pour les montures de luxe. En 1343, le cardinal Annibal Ceccano lui offrit un coursier blanc de 400 florins d‘or et le cardinal Pedro Gomez, un superbe destrier d'Espagne gris pommelé de 1.000 florins.
Le mot palapharnerie est une altération de « palafrenerie » qui désignait ces écuries papales, mot d’où sont dérivés palefrenier et palefroi.
Du fait du crottin de tous ces chevaux, la rue s'est aussi appelée Crotada ou de la Fanga. Au XVIIème siècle elle prend le nom de Carbonière car les marchands de charbon y réceptionnent boulets et anthracite arrivés par péniches. Une fabrique de poudre à canon appartenant à un sieur Montand explosa en 1728, faisant plusieurs morts.
Elle prit également le nom de Salins à cause de la proximité des deux greniers à sel, celui d’Avignon et celui du Dauphiné, et de la chapelle Notre-Dame des Salins située porte de la Ligne.
Au milieu de la rue, le lycée Théodore Aubanel est un ancien collège de filles, installé depuis 1910. C‘était auparavant le couvent du Sacré Cœur fondé en 1828, sur les anciens jardins de la Compagnie du Jeu de l‘Arc.