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Roi René
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"Maison" du roi René

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Hôtel des Balbes de Crillon

   Après s'être appelée rue de la Masse, elle  fut coupée en deux en 1941 et le tronçon ouest prit le nom de rue du roi René. René d'Anjou, comte de Provence, roi de Naples et frère de Louis lII d’Anjou, acquit  la livrée de l'évêque de Viviers, qui donne en majeure partie sur la rue Grivolas.

 

Trois parmi les plus beaux hôtels particuliers d'Avignon sont situés rue du Roi René :

- Hôtel de Fortia de Montréal. Paul de Fortin, seigneur de Piles, fit construire au large de Marseille les forts de Ratonneau et de Pomègue. La famille conservera pendant un siècle et demi le commandement du château d' If. En 1638, il demanda à François Royers de la Valfenière les plans de la façade de son hôtel. Pendant la construction, il embarqua sur sa galère, «la Montréale » au service du roi de France pour se battre contre les Espagnols. Au cours d'un violent combat devant Gênes, il s‘empara de la ville mais, gravement blessé, il ne reprit jamais la mer.

Nicolas Mignard, exécuta dix huit panneaux pour l'hôtel, représentant «Les aventures de Théogène et  Chariclé», dont il ne reste pas trace. Le bâtiment lui-même est en très mauvais état.

- Hôtel Berton des Balbes de Crillon (façade classée Monument historique) construit à l'emplacement de la livrée cardinalice de Bertrand de Deaux, pour Louis III de Berton en 1648, dans un style Renaissance exubérant. Le plafond du vestibule a révélé un décor médiéval peint. Cest Domenico Borboni, connu pour avoir tiré un feu d'artifice depuis le Jacquemart de l'Hôtel de Ville, qui dessina la façade en 1649. Elle est couverte de médaillons, d'allégories, de masques et de chaînes d‘abondance. L'intérieur est disposé autour d'une cour qui distribue un portique. Le grand escalier est remarquable par sa double montée ornée de boules de cuivre. Sur le palier un superbe décor représente un arc de triomphe surmonté de putti.

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Hôtel Fortia de Montreal

Le 12 janvier 1660, la Grande Mademoiselle (cousine au caractère bien trempé de Louis XIV) arriva en Avignon : «J'arrivais chez M. le marquis de Crillon, homme de qualité de ce pays-là, que je connaissais... La maison de Crillon est fort belle, bâtie et peinte à l’italienne. Comme je fus dans ce logis où il y avait un monde infini, je me rassurai et voulus bien lors être ce que j'étais. Je devins civile, commençais à ne plus gronder personne et reçus le monde à mon ordinaire. Le vice-légat y fut longtemps. Comme le monde fut sorti, un de mes gens me conta une histoire qui me fit bien rire. Il y a une compagnie de cavalerie qui n'est pas une troupe fort aguerrie, ni qui monte souvent à cheval : c‘était Rospigliosi qui la commandait. Je crois qu'il est à cette heure cardinal (il le sera en 1667 et sera nommé légat d’Avignon). On voulut mettre en escadron cette troupe dans un quartier où je passais. Le brigadier, peu accoutumé à de telles choses, et son cheval aussi, tomba dans une cave. Cette aventure n‘a pas été oubliée.».

(Voir pour ces deux hôtels  la page "Mascarons 8")

- Hôtel d’Honoratti de Jonquerettes, du XVIIIème siècle, servit de prison pour femmes à la Révolution. Dans la cour subsistent d‘anciennes consoles suspendues alternent atlantes et sphynges.

 

Les religieuses de sainte Claire arrivèrent en Avignon en 1239. Le monastère fut reconstruit au XIVème siècle et c‘est là que Pétrarque rencontra Laure le 6 avril 1327 : elle « apparut pour la première fois à mes yeux, au temps de mon adolescence...». Ce petit monastère vivait surtout des biens mal acquis restés sans possesseur. Le cloître de sainte Claire a disparu et de l'église il ne subsiste que quelques éléments de la nef et une partie de l’assise.

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