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Accueil / Dictionnaire des rues / Rue Jean-Henri Fabre

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    Cette rue suit le tracé des fortifications des XIIème et XIIIème siècles. Elle était autrefois un prolongement de la rue Calade, aujourd’hui rue Joseph Vernet.

 

Le temple saint Martial, de culte réformé, (désaffecté) fut édifié à l'emplacement du palais de la Reine Jeanne qui y vécut  en 1348 et du Collège bénédictin de saint Martial.

 

François de Salignac, abbé de Fénelon, auteur de « Télémaque » considéré comme une critique du gouvernement de Louis XIV, fut  nommé  par décision royale archidiacre de la Cathédrale Notre-Dame des Doms en 1722 et s'établit dans une maison de cette rue.

 

Le père et la tante de Théophile Gautier vivaient dans une « maison de poupée. L'escalier est droit comme ceux des chalets suisses. Il y a un pied de vigne comme je n'en ai pas encore vu, énorme, pas travaillé par la main des hommes ; il court follement le long des murs et vous tend ses brindilles vertes »  ainsi que la décrit une des sœurs de l’écrivain. Elle fut détruite en 1897.

Le temple saint Martial, désaffecté,

et derrière le jardin Agricol Perdiguier

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Jean-Henri Fabre dans son atelier de l'Harmas

   Jean-Henri FABRE

 

« Personne ne parla si bien des insectes et de la nature. Un grand savant qui pense en philosophe, voit en artiste, sent et s'exprime en poète » ( Jean Rostand)

Jean-Henri FABRE naît près de Millau en 1823. Instituteur à Carpentras dès l’âge de 19 ans, professeur à Ajaccio,  puis au lycée d'Avignon en 1853, il se passionne pour l’observation de la nature et on lui confie le poste de conservateur du musée Requien. Il donne des cours du soir, ouverts à tous, restés fameux par sa manière de les enseigner et très appréciés de ses élèves ; mais, considéré comme subversif par les conservateurs, expulsé de la maison qu’il habite rue des Teinturiers, il démissionne et part à Orange où il publie une trentaine de recueils sur ses observations, 70 manuels scolaires, et en 1878 le premier volume de ses  "Souvenirs entomologiques". 

 

Il parvient à acheter une petite propriété à Sérignan, qu'il nomme l'Harmas (terre en friche). Ami de Roumanille et Mistral, il devient « Felibre di Tavan » (le Félibre des Hannetons). Fabre dessine 700 magnifiques aquarelles de toutes les espèces de champignons que l’on trouve en Provence. Quand Mistral publie un article sur lui dans « Le Matin » (Le génie qui meurt de faim),  le naturaliste reçoit enfin des aides financières. Deux fois veuf, il eut dix enfants dont cinq moururent avant lui.

Il meurt à l’âge de 91 ans

L'Harmas de Fabre appartient désormais au Muséum National d'Histoire Naturelle et sa visite est passionnante.

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