Accueil / Dictionnaire des rues / Rue Petramale
Ce nom vient du cardinal Galeotti de Pietramala. La livrée du cardinal Bernard de La Tour d’Auvergne fut donné à sa mort au cardinal de Pietramala, né à Arezzo en Italie, dont le blason portait des carreaux d‘or, et qui devait son élévation au pape Urbain VI. Il abandonna son parti pour venir en 1387 à Avignon se ranger sous l’obédience de l’anti-pape Pierre de Luna.
Dans les dépendances du monastère sainte Claire donnant sur la rue se trouvait, au XIV et XVème siècles, la livrée de Fernand de Frias que l’anti-pape Clément VII avait fait cardinal au titre de sainte Praxède.
En 1764, rapporte le chanoine Arnavon du chapitre collégial saint Agricol : « On a trouvé le cadavre d’un nommé Vachon, fils à un taffetassia de ce nom, dans le puits qui est tout proche du coin des maisons des religieuses de sainte Claire. Ce puits est placé contre l'ancienne maison de M. de Tulle ». Cette maison a été intégrée plus tard au cours Fénélon, puis au collège saint Michel dont les bâtiments sont aujourd'hui transformés en appartements. Ce collège occupait une grande partie de la rue Petramale ; les n° 6 et 8 correspondent à l’ancien Hôtel de Salières, puis de Tulle de Villefranche. A l’angle avec la rue du Roi René, la statue de Notre Dame des Enfants est un don de l'école saint Michel.
Parmi les bâtiments se trouvent les vestiges d'une tour du XIVème siècle.
Au n° 5, ce fut la maison (disparue) de Noël-Antoine Biret, serrurier qui réunit une collection de 6 000 pièces de ferronnerie ancienne.
Au n° 7 s'élevait le pensionnat de M. Millet, qui reçut comme élève, de 1842 à 1844, Frédéric Mistral, et qui devint par la suite une école primaire publique. En 1980, il a laissé place à un jardin public.
Aux n° 10 et 12, vécut l'architecte Jean-Baptiste Franque qui y mourut en 1758. De nombreux hôtels d‘Avignon portent sa griffe et celle de son fils François qui sera contrôleur général des bâtiments de l'Hôtel royal des Invalides et membre de l‘Académie royale d‘architecture.
Au n° 22, une maison des Sœurs de la Miséricorde, ou Sœurs des Écoles Gratuites fondée en 1703 par M. de Châteaublanc pour instruire les petites filles, fut détruite à la Révolution.