Accueil / Dictionnaire des rues / Rue sainte Catherine
Pour connaître l'origine de ce nom, il faut remonter au Mons Virginum, ou Mont des Vierges devenu par altération Montdevergues, c'est à dire à l'emplacement de l'actuel centre hospitalier de Montfavet. La comtesse Oda y avait fondé en 1060 une abbaye bénédictine, sainte Catherine, devenue cistercienne vers 1150. Au cours du XIIIème siècle, devant l'insécurité grandissante l'évêque Zoen Tencarari proposa aux religieuses de trouver refuge ici et dota généreusement l'abbaye qui se consacra pleinement à la prière et aux aumônes, et fonda plusieurs prieurés.
Démantelée à la Révolution, l'abbaye fut transformé en atelier d’armes jusqu’en 1798. Au XIXème siècle, l‘église fut affectée à la préparation de chardons pour le cardage de la société Blétrix. Le 30 avril 1913, des ouvrières s'enfuirent lorsqu'un inspecteur du travail se présenta. Il constata que des fillettes de moins de treize ans travaillaient : Jeanne Marie Mouttet et Germaine Genin furent renvoyées chez leurs parents ; les moins de dix huit ans reprirent leur poste.
Aujourd’hui, c'est la salle de théâtre " le Chêne Noir".
La rue porta brièvement le nom du Docteur Arnaud de Fabre, surnommé "le médecin des pauvres", mort en 1907, dont le buste fut fondu sous le régime de Vichy.
L'Hôtel de Fonseca, du nom d'une famille d'origine portugaise célèbre en Avignon au XVIIème siècle, possède une belle cour avec un puits gothique qui a conservé son arc en fer forgé et des façades aux fenêtres à meneaux du XVème siècle.
L'Hôtel de Canceil renferme encore un escalier à hélice médiéval.
Au n°34, une plaque indique la maison de Jenny Manivet, immortalisée par Théodore Aubanel sous le nom de Zani.
A l'angle de la rue du Four, se trouvait la clinique Reboul, où Georges Reboul installa la première bombe au cobalt pour soigner le cancer.
Hôtel de Fonseca