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Par Liliane, Juillet 2018

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Le Petit Palais

   Dans le cadre de l’exposition « Mirabilis », orchestrée par Christian Lacroix au Palais des Papes, nous avons participé à de très intéressantes visites à la découverte d’œuvres exceptionnelles ou insolites, sélectionnées telles celles d’un « cabinet de curiosités »  dans les musées d’Avignon : les Vierges du Petit Palais (références : Étude du thème iconographique par P. Perdrizet et Centre de documentation du Petit Palais,  Avignon), un choix de tableaux du Musée Calvet, et les collections du Palais du Roure (en collaboration avec le chef d’établissement et le guide permanent du Palais du Roure).

Nous remercions vivement notre guide, Coralie Bernard, pour ces belles découvertes.

La mariologie

 

   La Vierge Marie fait l’objet d’une étude théologique particulière, la mariologie : les épisodes de sa vie y sont relatés et rendus officiels dans le dogme chrétien. Certains sont devenus des thèmes artistiques majeurs des artistes occidentaux dès le Moyen-âge, dans la peinture byzantine, durant la Renaissance italienne et jusqu’au XIXème siècle.

Le culte de la Vierge prend son essor au Concile d'Ephèse en 431 : Marie est proclamée "Mère de Dieu" par opposition à la théorie ne voyant en elle que la mère de la part humaine du Christ. Le développement du culte est progressif, avec l'institution de fêtes mariales, et prend une importance particulière au XIIIème siècle, surnommé le "siècle de Marie". La Vierge est considérée comme une consolatrice et une médiatrice entre le Ciel et la terre.

 

Les lieux de culte dédiés se multiplient (Aix-la-Chapelle, Chartres, Paris...), on vénère ses reliques, on lui attribue de nombreux miracles de guérison. Louis XIII place la France sous le patronage de Marie. Au XIXème, le pape Pie IX fait de l'Immaculée Conception un dogme (non pas relatif à la conception virginale du Christ mais au fait que Marie, dès sa conception, soit préservée de tout péché)

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Maître de 1306

Pistoia 1ere moitié XIVe siècle

La Vierge en majesté avec les donateurs Paci.

Très grande et hiératique, elle est entourée d’anges avec les donateurs agenouillés, sur fond d’or.

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Maître de Santa Maria dei Servi

Sienne – Milieu XIVe

Vierge à l’Enfant avec saint Pierre et saint Paul. Destinée à la dévotion privée, l’expression de tristesse de Marie se rapporte au sacrifice à venir de son fils.

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Paolo Veneziano

Connu de 1324 à 1358, Venise

Vierge et Enfant

Ce panneau faisait partie d’un petit triptyque de dévotion privée, de tradition byzantine adoucie par les lignes souples du gothique, tel l’allongement des doigts de la Vierge, et le modelé des couleurs.

C’est une Vierge de tendresse ; l’Enfant caresse le menton de sa mère, mais elle semble abîmée dans une tristesse contemplative, sachant quel sort est réservé à son fils. L’oiseau que tient Jésus symbolise l’âme sauvée.

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Pucio di Simone

Connu dès 1349 et dans les Marches en 1353 et 1354

Triptyque : Vierge d’humilité – Annonciation – Nativité -Crucifixion

Assise sur un coussin en signe d’humilité et non plus sur un trône, elle soutient l’Enfant aux traits d’empereur romain, en référence à la sagesse innée du Christ.

La  Vierge est habillée de bleu pour la distinguer : cette couleur fabriquée à partir de lapis-lazuli puis d’Indigo, provenant de l’Inde, était chère et précieuse, réservée aux hauts personnages.

Le bleu évoque la pureté, le ciel et la paix associés à la Vierge. Au début du XIIIème siècle, se voulant sous la protection de la Vierge, le futur saint Louis s’empare de la couleur bleue.

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Sandro Botticelli

(Alessandro di Mariano di Filipeppi)

Florence  vers 1445 – 1510

Vierge à l’Enfant (1467/70)

Œuvre non signée acquise par le marquis Campana en 1845/58

La Vierge s’apprête à allaiter l’Enfant sur un arrière-plan de paysage.

Ce sont les prémices de la Renaissance : les artistes ne se content plus de copier, ils interrogent la nature. Le visage de Marie est ravissant, délicat, elle est toujours digne mais aussi douce et gracieuse, elle s’humanise. L’enfant n’est plus seulement le Rédempteur,  c’est un bébé qui s’amuse avec le voile de sa mère.

Bartolomeo Caporali

Pérouse  vers 1420 – Mort en 1504

L’Annonciation

Marie a une chevelure blonde, couleur  lumineuse et divine, opposée au brun commun et sombre. Elle est placée dans une luxueuse villa italienne, car le moment est important puisqu’elle reçoit un message de l’archange Gabriel. Elle a un geste d’acceptation. Elle ne voit pas l’ange, ils se parlent par l’esprit et sur l’auréole sont notées ses paroles « Je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon son verbe ».

Bartolomeo Caporali

Vierge à l’Enfant

Le visage de la mère et de l’enfant se touchent en un geste de tendresse qui reste rarement représenté, car la plupart du temps il fallait créer une distance entre Marie qui est encore mortelle à ce moment là et son fils déjà divin.

Pietro di Dominico da Montepulciano

Connu dans les Marches de 1418 à 1422

Vierge de miséricorde

Elle répond à la fonction médiatrice de Marie qui intercède auprès du Christ en faveur des humbles et des faibles: elle abrite l’humanité souffrante sous son manteau, auquel la croyance populaire attribue le pouvoir de protéger contre la colère divine, et notamment contre la peste.

La Vierge entourée d’anges et tenant l’Enfant, est représentée debout, plus grande que les autres personnages, son manteau ouvert protégeant des laïcs, des moines, des cardinaux et des flagellants au dos ensanglanté. Le fond doré représente le Paradis.

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