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Par Liliane, novembre 2023

Quelle heure est-il ?

Cadrans solaires & horloges 1

Les anciens (plus ou moins)

Cadran Ceccano.jpg

Bibliothèque Ceccano, plan d'Athanase Kircher

Frontispice des Primaciae gnomonicae catoptricae

imprimé à Avignon par Jean Piot

    Si le désir de mesurer le temps remonte aux tous débuts des civilisations, d’après Hérodote les Babyloniens se servaient de gnomon, une tige de fer sur une surface graduée afin de mesurer la hauteur du soleil, qui donnera son nom à la science des cadrans solaires, la gnomonie.

 

Le premier cadran solaire, appelé scaphé (barque) dont on a connaissance fut construit par Bérose, un astronome de Chaldée (Irak actuel) vers 300 avant JC.

 

Plus tard, l’Église les utilisera pour déterminer l’heure des offices liturgiques.

 

La table graduée est le plus souvent plane, et c’est le déplacement du style qui indique l’heure par la direction de son ombre vers les heures. L'heure affichée est l'heure solaire, celle de la nature, et non l'heure légale. A midi solaire sur un cadran, le soleil est réellement à son zénith. Pour obtenir l'heure légale, il faut ajouter 2 h en été et 1 h en hiver.

 

L’artisan d'art qui fabrique le cadran solaire est appelé cadranier, facteur ou faiseur de cadran.

Voici ceux que l'on trouve à Avignon, par ordre chronologique.

Au Musée Lapidaire est exposé un cadran solaire gallo-romain en pierre, un «scaphé » concave avec une aiguille horizontale, provenant de Chusclan dans le Gard.

Au Palais des Papes, la plus ancienne mention d’une horloge à sonnerie date de 1343, dans la garde-robe du pape, aux soins du lecteur de la Bible et d’un maître horloger chargé de la réparer. Celle-ci était peut-être placée dans une imposante « maison » décorée. Un certain Frère Jean de Venise fut payé vingt florins pour la construction d’une horloge destinée à l’arrière chambre du pape. Une grande horloge fabriquée par le maître horloger Pierre de Sainte Beate devait être placée sur l’une des tours du palais.

Place de  l’Horloge : Audouin Aubert fit construire la tour d’Albano en 1354 avant de la léguer au monastère voisin des Dames de saint Laurent. C’est en 1461 que le Conseil de Ville y fit poser une horloge et en 1472 que le couple de « Jacquemart » , en bois de figuier, élit domicile au sommet de la tour : un guerrier et son épouse Jacote.

 

1837, une nouvelle horloge est posée, les aiguilles étant protégées des rafales du mistral par un bourrelet autour des cadrans.  L’année suivante, on remplace les Jacquemart très abîmés, que l’on peut toujours voir au pied de l’escalier du musée Calvet.

 

1894, la municipalité inaugure une nouvelle horloge : le balancier mécanique de 17 mètres de long et la lentille de 60 kilos comptent parmi les plus impressionnants du monde, balayant toutes les 2.30 secondes un espace de 2,50 à 3 mètres d’envergure. De plus, elle est complétée d’appareils régulateurs électriques. Le couple de Jacquemart est rénové et Madame n’est plus immobile : elle tend à son époux la rose qu’elle tient à chaque coup frappé.

 

Une seconde horloge se trouve au fronton de l’Hôtel de Ville inauguré en 1856.

 

Les anciens Jacquemart au musée Vernet

Sur la façade du Petit Palais, édifié entre le XVI et le XVème siècle, figure un cadran solaire devenu à peine visible, avec des traces de polychromie et une devise ULTIMA LATET « la dernière est inconnue ».

Bibliothèque Ceccano : Tour de la Motte, on devine le tracé d’un cadran à réflexion, dit cadran catoptrique réalisé en 1633 par Athanase Kircher. mathématicien et astronome, professeur au collège jésuite (lequel occupa les lieux jusqu’en 1960). Athanase Kircher, le «Phénix des savants» y avait installé un observatoire astronomique et fait peindre dans l'escalier des décors uranographiques : au moyen d'un jeu de miroirs, les rayons du soleil et de la lune se matérialisaient par des taches lumineuses sur les murs, ce qui permettait la lecture des heures solaires et lunaires. On pouvait également suivre le soleil parmi les signes du zodiaque, retrouver la position des planètes et les grandes dates fixes et mobiles du calendrier.

Cadran solaire semblable à celui de Ceccano

au lycée Stendhal de Grenoble, , œuvre du père jésuite Jean Bonfa décédé à Avignon en 1724.

Rue des Lices : La façade de l'Aumônerie Générale en 1610 - Caserne des Passagers au XIXème, École des Beaux-arts entre 1890 et 1998, actuellement immeuble résidentiel Le clos des Arts -  offre un grand cadran solaire avec l’inscription 1789 et la devise ORA NE FUCIAT HORA (au lieu de Fugiat) «Prie avant que l'heure disparaisse».

La cour de l’Hôtel de Madon de Châteaublanc, construit par  Pierre II Mignard en 1687 est une calade  représentant des comètes en souvenir de la comète de Halley de 1759. La devise SUFFICIT UNA  signifie « une seule suffit».

31 rue Carnot : cadran solaire

avec un style à œilleton

37 rue du Vieux Sextier : style terminé par une fleur de lys et devise presque effacée, C’EST L’HEURE D’AIMER.

Rue de la Carreterie, le clocher des Augustins, seul vestige du couvent, date de 1377.

 

En 1497, les habitants du quartier se plaignent de ne pas entendre les heures sonner au beffroi de l'Hôtel de Ville et finissent par se cotiser pour une horloge, remplacée par une plus grande au XVIème siècle, quand la flèche de pierre fut elle-même remplacée par un campanile en fer forgé pour y installer une cloche plus imposante.

Place Crillon, hôtel de l'Europe

L'hôtel construit par M. Amat de Graveson en 1798 fut acheté l'année suivante par Catherine Alix Bongard-Pierron, qui en fit le prospère hôtel de tourisme de l'Europe.

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